Tuesday, February 19, 2008

Les choix / Choices

Je me souviens assez bien, il n’y a pas si longtemps de ça, je n’étais encore qu’un stagiaire, mais déjà mon bureau ressemblait à ça :

Et oui, c’était prometteur… 21 ans, déjà dans le siège social d’une grande multinationale en Allemagne, mes parents se disaient sûrement « il ira loin ce petit vintchieu !(car mes parents habitent en Savoie, et c’est bien connu, tout le monde en Savoie dit Vintchieu). Bref. C’était la classe quoi, costards chics pour ces messieurs, tailleurs pour ces demoiselles et ces dames. Elégance et distinction, je dirai même luxe calme et volupté (si si, n’ayons pas peur d’employer des références quelque peu surannées). On donnait alors dans le Hugo Boss et le CK, et c’était bien normal, car on était de la haute. Et oui, il s’agissait de ne pas faire les choses à moitié. Dans le garage du batiment, on alignait bien proprement et consciencieusement Porsche et autres Mercedes. Toujours de ce temps là, on m’appelait Herr Mochet, ou plutôt avec l’accent ça faisait Herr MoRé. Il y avait du respect dans l’air, croyez-moi, ça filait droit.

Et puis, un an et demi plus tard, alors que - notez bien – je suis maintenant ingénieur pour de vrai, voilà à quoi ressemble mon bureau :

Vous en conviendrez, c’est pas la même comme on dit chez nous, dans la plus belle région du monde. Alors, la question c’est « que s’est-il passé ? »… Car maintenant, le Gore tex et le ciré jaune ont remplacés le pardessus, les élégants souliers en cuir ont fait place aux tongues et autres baskets, les bermudas permettent à mes jambes de bronzer, alors qu’avant, pas possible dans les pantalons de costume. Et puis, on ne m’appelle plus Herr Mochet…ça non…Même pas Mister Mochet. Des fois boss, mais c’est pas franchement dit sur un ton convaincant… C’est plus Clement tout court (enfin Clémènte avec l’accent), Clem, Buddy voire même french fellow.

Alors, je vous le demande à nouveau: mais que s’est-il donc passé ?

Et bien la réponse est toute simple : ce sont les choix, mes choix pour être précis qui m’ont conduit ici…Et sincèrement, je ne vois vraiment pas comment je pourrais regretter le chemin parcouru !



I can still remember, not so long ago, I was only a trainee but my office was looking like this :


It was in Germany, in the Headquarters of a very big company. The dress code was pretty strict, people were looking smart and casual, and I was called Herr Mochet.
Today, well… Today, things have changed. Now, even if I am a so called “real engineer”, my office looks more like that:


Yeah, I know, not even an electrical light… There is no dress code, flip flops and short pants are considered as suitable for the day to day life (I try to do a bit better for the Head of Department Meetings, I swear!). And everybody call my Clement, Clem, Buddy or even French fellow… tss tss, no respect anymore… such a shame!
So tell me, tell me how it is possible in one year and a half to go from there to here?
The answer is pretty easy: by making my own choices. And believe me or not, I feel pretty comfortable with my decisions!

Sunday, February 17, 2008

SSDD (Same Shit, Different Day)

L’avantage à Tristan, c’est qu’on a rarement le temps de s’ennuyer. Je sais que je vous apporte la nouvelle avec un retard certain, mais il se trouve que la situation a été un peu tumultueuse ces derniers jours. Je m’explique : Mercredi matin (très matin même, aux alentours de 4h00), la conserverie (factory comme on dit ici) a pris feu, pour une raison indéterminée. Compte tenu du vent qu’il y avait alors, rien n’a pu arrêter ou ralentir la progression du feu à tout le bâtiment, et surtout pas la petite citerne sur remorque des pompiers de l’île. Au matin, le bilan était amer. Outre l’outil de production numéro un de l’île complètement détruit, toute l’île s’est retrouvée sans électricité : tous les générateurs étaient installés dans le hangar en question. Par un genre de miracle, un autre générateur en container était arrivé sur l’île quelques mois auparavant (au cas où, on ne sait jamais). Et bien maintenant on sait !

Donc les techniciens se sont mis au travail pour démarrer ce nouveau groupe providentiel. Des mesures restrictives ont été mises en place par le conseil des chefs de départements. Electricité de 7h00 jusqu’à 18h00. Et puis, comme tout avait l’air de tenir le coup, 1 jour, 2 jours, on a augmenté le temps de production. Et premier incident : surchauffe du groupe dans la soirée. C’était trop beau, trop stable et simple pour durer…Le lendemain (hier), c’est après 1 heure seulement que le générateur a stoppé. Toute la journée, les gars ont essayé de réparer, de remplacer, de corriger, sans succès. 24 heures de black out. Au programme, café sur le gaz et soirée aux bougies. Ce matin, dimanche, on reprend les mêmes et on recommence ! Vers 12h30 enfin, le problème semble être enfin identifié et corrigé. Heureusement, car pendant ce temps, le supermarché a dû rouvrir exceptionnellement pour les locaux qui achetaient en masse de sacs de sel, pour protéger le contenu des congélos : au bout de plus de 24h en apnée d’électricité, ils avaient tendance à tourner de l’œil...

Tant bien que mal, revoilà donc la petite île de nouveau à flots. Personne ne sait vraiment pour combien de temps, tout le monde croise les doigts, et ça risque de durer un moment…Dans le meilleur des cas, le premier groupe électrogène qui arrivera sur l’île sera à la fin du mois…2 petites semaines donc. Ça va être un peu tendu ! Ceci dit, les locaux prennent leur mal en patience, on voit qu’ils en ont vu d’autres. On plaisantait même hier autour du générateur malade, entre techniciens après plus de 12h de maintenance non stop, en voyant une vache passer en meuglant juste à côté : « elle au moins, elle marche encore, c’est toujours ça ! »… Philosophes les Tristanais ! En même temps, on ne leur laisse pas franchement d’autres possibilités!

Photos sur l’incendie sur www.tristandc.com

If you have already had a look at the news on www.tristandc.com, you know what I am talking about when I say a major incident has happened on Tristan this week. Wednesday morning, around 4:00AM, the fire bell of the village rang. The factory was on fire, for some unexpected and unexplained reasons However, the wind was far too strong to be fought, so that all the building has been destroyed. And in the middle of the burned aluminium sheets, stands all the generators of the island, destroyed too. Situation was serious, considering that the first help was some 7 days away. Fortunately, the island has couple of back up generators: like one for the hospital, which has also been used from time to time to supply the big freezers of the supermarket, and the Administration Building. And another big one, protected in a container, able to take all the load of the village without any problem. So it has been connected and started without too much problems. The situation was under control, even if power was shut down at 6:00PM for conservative issue (there is no back up after the back up!). But soon, as Murphy was probably coming back from holidays and wanted to test his law again, the back up generator appears to be too hot, and stopped itself on Friday evening. The next day, same problem, but after a very short period of use. The technicians have then spent their Saturday searching for some potential problems, but in the evening, the engine was still quiet.

So after a good and quiet night (imagine how quiet the remotest island the world can be without electricity!), the same guys started this morning, helped by some guidelines from Cape Town and from the generator’s engineers in Germany. Around midday, as locals were about to buy salt for saving the food of the freezers, the engine was started again. Back on track, back to normal…as normal as it can be! Let’s keep optimistic! In two weeks time, a new generator should arrive here, and release a bit the pressure that is on the single one now!

More info and pictures on the TdC web page.

Lecture & Réflexions

Oui, ok, le titre est vraiment pompeux, et alors ? Je peux bien des fois sortir du « la tonte des montons », nan ?

Grâce à mon cher Guy, que je salue au passage, j’ai découvert l’existence d’un bouquin de qualité qui parle Tristan. Les bienheureux de la Désolation, c’est le titre (l’île de la Désolation est apparemment le surnom de Tristan), de Hervé Bazin, se propose de raconter l’aventure de ces insulaires, arrachés à leur île en 1961 par l’éruption du volcan tout proche du village. On les suit de l’évacuation de l’île au retour, deux ans plus tard. Je me suis donc arrangé pour obtenir le bouquin en question, et grâce à une logistique familiale ma foi fort bien rôdée, je l’ai reçu au bout de quelques mois seulement…si si, c’est possible ! Je m’étais promis de le garder pour plus tard, comme un gosse qui aurait reçu son paquet de bonbons favoris (ce que j’ai aussi reçu d’ailleurs), mais je n’ai pas vraiment tenu à la tentation (et les bonbons aussi ont pris une sérieuse claque) ! Bref, je l’ai finalement lu en 2 jours, et je ne peux que vous le conseiller.

Bien sûr, le fait de connaître l’île, de connaître ses habitants et d’être un petit peu familier avec leurs modes de vie permet d’apprécier encore plus. Et le fait de pouvoir en discuter avec les anciens, de voir leurs états d’esprit à l’époque est vraiment passionnant. Les noms des personnages sont changés, mais pas suffisamment pour brouiller les pistes. Les Swain sont ainsi devenu les Twain dans le roman, les Glass les Glad, et ainsi de suite.

Ce qui frappe dans ce bouquin, c’est le tempérament, c’est la volonté et la persévérance des insulaires. Ça j’avoue que ce n’est pas quelque chose qui me frappe dans la vie au jour le jour. La nouvelle génération en est peut-être moins imprégnée, et les vieux de moins en moins influents. La sagesse de la génération adulte dans les années 60 contraste aussi avec ce que j’ai l’occasion de voir ici. A l’époque, après leur séjour en Angleterre, ils avaient pris conscience de l’aide potentielle qu’était la technologie, mais ils se méfiaient comme de la peste de l’abus de gadgets. La technologie pour eux devaient aider le quotidien, l’assister, pas le transformer. Ceci dit le superflu d’hier devient le nécessaire d’aujourd’hui (ça ça se voit que c’est pas de moi, non ?). Il y a 45 ans, pas une voiture sur Tristan (mis à part celle de l’admin, la célèbre Land Rover des officiels). Et le bon sens d’alors faisait dire aux locaux « une voiture, mais pour aller où ? Et pourquoi faire, alors que je peux marcher ». Aujourd’hui, chacun a sa voiture (une centaine sur TdC !), et l’utilise même pour aller au supermarché parfois (pourtant pas franchement loin !). Le téléphone, c’est différent, compte tenu des proches qui sont restés en Angleterre, c’est un moyen plus pratique que la radio pour garder le contact. Mais voilà, même si maintenant toutes les maisons ont le téléphone (depuis 1 an seulement), certains en veulent plusieurs par maison (qui n’est généralement pas immense non plus, mais ça fait bien d’avoir le téléphone dans la chambre). Le stage forcé de mise au goût du jour en Angleterre a laissé plus de traces que prévu, surtout sur la génération qui était alors montante, celle qui a le pouvoir aujourd’hui. Finalement, ce n’est pas si différent de chez nous. Les anciens débitent toujours les « de mon temps, blabla… » et les jeunes de n’en faire qu’à leurs têtes.

Mais le problème, c’est qu’ici, cette évolution met en danger ce qui fait le fondement de l’île. On veut un nouvel ordi portable, on veut une chaine hifi, Andy a un téléviseur 35 cm, alors il m’en faudrait un plus gros. Ce dernier point, le « il m’en faut un plus gros » n’est pas encore très net. Mais Daren a une vieille BMW série 5, et Nikki une Mercedes. Comment en une et une seule génération, on a pu passer du « je connais ce qui se passe sur le continent et je plains ces gens » au « j’aimerais bien avoir une belle caisse comme eux. »…

Alors bien sûr, Connie le policeman se vante de ne pas avoir de criminalité, pas de vols, et ça restera sans doute le cas un bon moment. Mais certains (un surtout) ont compris l’argent, ont compris comment le détourner, et aujourd’hui on se retrouve avec une île qui a perdu 3 millions de livres en 10 ans, et dont le reste des finances pique dangereusement du nez.

Tant que la communauté vivait dans son coin du monde, dans une autosuffisance totale ou presque, pas de problème. Mais maintenant, pourquoi traire les vaches alors qu’acheter le lait et le faire venir de Cape Town n’est finalement plus qu’un coup de téléphone à passer, un mail à envoyer. Pas mal des expats présents ici jugent les Tristanais fainéants (et venant du prêtre qui travaille une fois par semaine le dimanche matin comme il aime à le dire, ça me fait doucement sourire). Non les Tristanais ne sont pas plus fainéants que nous, ils sont différents. On importe le lait, mais pour une raison pas vraiment claire, on continue de cultiver intensément les patates, on prend des jours de congé parce qu’il faut aller les sulfater ou semer le 12ème champ. Au final, la récolte est trois fois plus importante que la consommation potentielle. Les Tristanais se cherchent toujours, font des choix (pas toujours judicieux) dans certains domaines, et ne s’attaquent pas à d’autres.

Et si une éruption se déclenchait demain ? Est-ce-que, cette fois encore, ils voudraient revenir en bloc, ou est-ce-que cette fois-ci, ils diraient « bon ça va là, on en a marre, on se pose au Cap ou ailleurs, en France tiens, ça pète la France ».

On est passé sur Tristan d’un mode de vie unique à un cadre de vie unique. C’est différent, et c’est aujourd’hui ce qui plait ici je pense. Ils s’en vantent : on peut laisser les enfants dehors à n’importe quelle heure le soir, les clés sont toujours sur les contacts, la banque est aussi bien protégée que le poulailler du coin. Comment ne pas faire confiance à son voisin, quand on le connaît depuis toujours, quand il est d’une façon ou d’une autre lié à sa propre famille ? Pendant les vacances d’été, c'est-à-dire en décembre janvier, c’est évident. C’est plus que de la simple confiance, c’est les réminiscences d’une grande famille qui apparaissent au grand jour. Probablement moins soudée qu’il y a 40 ans, mais encore bel et bien là.

C’est unique au monde ou presque ce genre de situation. Mais est-ce-que dans 30 ans, dans 50 ans, ça sera toujours possible de vivre sur Tristan ? Les ressources ne sont pas infinies, en dehors de la langouste, on a vite fait le tour. Un écotourisme qui ne sera jamais de masse, un joli tampon sur son passeport, deux ou trois timbres à collectionner. Il faut être conscient que TdC a aussi pu se développer grâce à la force du pound sur le rand sud africain. Mais le prix du fuel, lui, quelque soit la monnaie, augmente, et les besoins aussi. Pourtant on ne fait pas rentrer plus d’argent dans les caisses, la compagnie de pêche Sud Africaine qui a la concession paie le forfait, point barre. Le contexte est difficile. Les solutions pas encore trouvées. Le gouvernement britannique a pris/prend conscience de la situation, et commence à mettre en route des projets (le port, les énergies renouvelables à venir). Il est un peu tard, mais surement encore possible d’agir, de redonner un coup de pouce à une île qui s’essouffle, de la relancer, une deuxième fois…Et qui sait, si la situation empire vraiment, peut être que les Tristanais retrouveront les réflexes et le tempérament des anciens !

Thursday, February 7, 2008

En vrac…/Miscellaneous…

Ça va faire un certain temps que je cherche un sujet de post, un vrai, quelque chose de consistant, mais rien à faire, je ne trouve que des miettes de sujets. Alors je vais les mettre ensemble, on verra bien!

J’ai appris il y a peu, en discutant avec le prêtre du village (et oui voyez-vous, j’ai des relations bien comme il faut moi !) que au tout début de l’histoire de Tristan, quand la communauté s’est établie, il a fallu un moment ou un autre un apport de femmes pour établir les générations futures…Et bien la solution a été trouvée assez facilement : on a pris des femmes noires de Saint Hélène (tirées au sort d’après mes sources), et hop, en route pour Tristan. J’ai trouvé l’idée assez radicale, mais ma foi, quand il faut il faut ! C’est un des avantages de Tristan, c’est tellement différent du reste que c’est difficile de comparer, et donc de faire des commentaires…

Mais il y a quand même des points qui ressemblent à chez nous, genre les poubelles. Oui ici, le ramassage des poubelles, c’est le mercredi. Comme le vendredi pour le poisson chez nous…C’est comme ça. Mais c’est quand même beaucoup plus folklorique et sympathique que chez nous : ici, le ramassage des poubelles, c’est un truc de femmes…Allez savoir pourquoi. Il y a un gars qui conduit son damper dans le village, et un petit troupeau de dames qui vont à chaque maison et qui prennent les précieux sacs. Mais après elles ne montent pas sur l’engin, non non, elles marchent derrière, en discutant. Je vous prie de croire que ça prend un certain temps, mais ici ce n’est pas vraiment un souci, le temps. Les gens ne sont pas spécialement overbookés de manière générale !

On rencontre des visiteurs d’origines vraiment différentes sur Tristan. En ce moment, on a un couple de « grass people » comme les locaux les appellent (des botanistes hollandais), un sud africain qui vient ici seul en vacances depuis 5 ans (lui il doit vraiment avoir un job stressant pour avoir besoin de venir jusqu’ici pour décompresser). On a aussi un anglais ma foi tout ce qu’il y a de plus british gentleman, qui étudie les comptes de TdC et cherche des nouvelles solutions pour diversifier les rentrées d’argent sur l’île. Et puis depuis hier matin, les fameux « birdy people », des gens dont le métier c’est de regarder les oiseaux. Et je dois admettre qu’ils ne font pas partie de mes favoris. Ils ont une sorte de suffisance, de mépris pour les gens et un esprit fermé au possible. Par exemple, ces gens viennent proposer à l’île de se débarrasser des rats voici quelques années. On se dit « voilà des gens décidément bienveillants ». Mais la vérité c’est que eux, ce qui les intéressaient, c’était d’exterminer les rats pour qu’ils arrêtent de manger les œufs d’oiseaux. Ça fait réfléchir, et les budgets qu’ils consomment encore plus : certains projets engloutissent l’équivalent de plusieurs fois le budget annuel de Tristan…ça laisse rêveur.

Mais bien sûr l’info du mois (de l’année même), c’est la venue de l’armée à TdC à la fin du mois. Et là, croyez-moi, ça va envoyer du lourd comme on dit dans les milieux autorisés. Un petit détachement d’ingénieurs étaient là il y a quelques semaines, pour faire l’état des lieux de la situation du port. Enfin, le port c’est un grand mot. La digue plutôt. Elle est complètement à bout cette digue, et d’après les militaires, encore un hiver et on la retrouvait sur le quai. Donc la Navy est en route, avec un beau bateau tout neuf et 150 gars qui viennent faire un chantier dans des conditions…pas évidentes ! ça va faire du monde sur Tristan ! Comme me l’a dit un local, « on va quasi doubler la population de Tristan, et d’ici 9 mois, on l’aura effectivement doublée », si vous voyez ce qu’il voulait dire…


Well, I have been searching for a real and interesting topic since couple of weeks…but nothing really great has came yet. So this post is going to be a bit like ”a patchwork of various topics”, I hope you don’t mind!

My first topic will bring us to the “old ages” of Tristan: I have been told this by the priest of the community…In the early years of Tristan, there were not enough women on the island, at least not enough to develop a community normally. An interesting solution was then found: let’s grab some black women in Saint Helena (It was probably one of this period when the only right of black people was to shut up), and bring them down here on Tristan! Amazing, isn’t it?

I know, there is no connection between the previous topic and this one, but you will have to admit it was hard to find a suitable one. I am about to talk about the garbage system on TdC. I found the operation quite cool each time I see it (and I saw it yesterday, because Wednesday is garbage day for some unclear reason). A guy is driving his damper listening the music with his headsets, and a small gro

up of ladies is going from house to house, to collect the bags. It is definitely less “industrial” than in Europe, with the guys jumping off the truck, grabbing the bins, then jumping back again. Here, the group of women is walking behind the vehicle, talking, like if they were having a morning walk!

But the key topic on tristan this month (and probably even this year) is the refurbishment of the harbour. It is the kind of topic that has been discussed for ages, and as usual, it has been postponed by the political leaders until it is not possible to carry on anymore. So now it is actually going to happen: Last month, 7 british military engineers landed for couple of days, to establish an action plan. At the end of this month, a Navy ship will arrive, carrying all the material and manpower needed. The expected duration of the job is around 2 months.

I had the opportunity to talk with the squadron commander, and he described me his job: basically, he never knows where he will be send next week. Where he will be needed. They are more specialists usually to built military airport and landing tracks, but they can deal with a huge range of projects…It will be a big change on Tristan day to day life, so many strangers! (around 150 people, but usually not more than 70 in the same time on the island). I am pretty eager to see it happening, it is going to be a funny experience!


Edinburgh of the Seven Seas